Bruxelles au sein de la métropole diffuse
Perspectives sur le paysage de la Belgique des Régions
- Quoi?midi de l'Irib #14
- Quand? 29 novembre 2013, 12h - 14h
- Où?Université Saint-Louis – Bruxelles (local P61)
Les limites et les définitions portant sur la réalité physique et culturelle des territoires font rarement consensus. Bruxelles constitue à ce titre un exemple paradigmatique des énoncés performatifs inhérents à la définition même d’une réalité spatiale : ses limites administratives au tracé conflictuel cristallisent les conflits culturels et territoriaux d’un État entier et, sous certains aspects, ceux d’un continent. Donner à voir la structure spatiale de cette agglomération demande pourtant de recourir à d’autres formes de circonscription – physiques, historiques, sociales, environnementales, etc. Aussi provocantes soient ces dernières, celles-ci n’en constituent pas moins des préalables à toute forme d’intervention concrète : sans le « fond de plan » qu’elles représentent, il est impossible de planifier ou de projeter le développement urbain. C’est bien là toute la difficulté car, contrairement à l’abstraction géographiquement située du social qu’est la frontière, ce fond de plan n’est pas unidimensionnel. Il est constitué d’une somme de représentations superposées, tantôt contradictoires, tantôt convergentes ; il est un palimpseste à partir duquel se projettent et interagissent de nombreux acteurs. Ce fond de plan n’est donc jamais purement objectif. Il est un support projectif qui oriente les discours portant sur les réalités territoriales et sociales ; les cadres, les échelles et les performatifs qu’il institue sont éminemment déterminants et discriminants.